CONTEXTE

Les journalistes sont là, attroupés comme des charognards devant ces immenses grilles, peu accueillantes, ne laissant entrevoir qu'un immense bâtiment maussade, froid. C'est une prison en sommes, mais elle ne vend pas de rêve, non, c'est sûr, pas comme la précédente ; qui elle, avait plutôt tendance à ressembler à un camp de vacances.

Oui, je vous repose le contexte. En septembre 2017, à la suite d’une émeute générale qui s'est terminée par un incendie, la prison a dû fermer ses portes pour cause de travaux importants. Les prisonniers ainsi que le personnel de Ciguèstraz ont été transférés, enfin du moins, le peu de personnes encore présentes. On va dire que cette histoire a fait un gros scoop, ainsi que pas mal de morts et de blessés. Ah, et ça a aussi coûté la place de l'ancien responsable. Très cher directeur qui ne s'était pas gêné à catégoriser les détenus avec son système de groupes.
Enfin, maintenant tout ça est terminé et faisons place au nouveau chef, et qui dit nouveau chef, dit nouvelles règles...

Inspiration.

« Bienvenue à Ciguèstraz, du moins une nouvelle fois. - Applaudissement, raclement de gorge- Je suis Viktor Fisk, nouveau responsable de Ciguèstraz. Honoré d'avoir eu cette place, je prends très à cœur le rôle que l'on m'a confié. C'est à dire la sécurité à l'intérieur et à l'extérieur de ce bâtiment. Aucun débordement ne sera toléré pour éviter des tragédies comme celle que nous venons de vivre. Un chef de détention sera à mes côtés pour surveiller ET les gardiens engagés ET les détenus. La fermeture des cellules, avant prévue à 23h, se verra avancé de 2h, donc 21h. Les détenus auront aussi la chance de s'occuper lors de leurs journées,-petite sourire narquois- étant donné qu'ils seront assignés à des ateliers rémunérés que NOUS leurs assignerons ; ainsi qu’à l'entretient et les taches courantes de l'établissement, bien évidemment aucuns retard et aucune absence ne seront toléré.
Vous savez, étant ancien combattant de l'armée de terre pendant plus de 15 ans, j'ai vu d’innombrables et d'innommables atrocités, alors, une soixantaine de détenus ne m’effraient pas plus que cela. -Rire- Sur ce, chers journalistes, je vous laisse prendre congé, et à vous détenus, ROMPEZ. »

Ce beau discours promet de belles choses, non ? Allez-vous vous pliez aux règles ? Allez, n'ayez pas peur et ouvrez donc ces portes que ce soit accompagné de pleurs, de rage ou que sais-je. Ah et n’oubliez pas ! Prenez une place dans cette prison, elle vient de ré-ouvrir, vous avez la possibilité de vous faire un nom, de changer la donne.